Le glutathion

Glutathion gsh

Historique

Le glutathion est un antioxydant découvert au XIXe siècle par le docteur Rey Pailhade. Son action antioxydante n’a été cependant réellement étudiée que depuis le début des années 70.

Description

Le glutathion, ou GSH, est considéré comme le plus puissant des anti-oxydants, le «Maître anti-oxydant » (Dr John T. Pinto). Naturellement présent dans notre organisme, il protège l’intégrité cellulaire, en neutralisant les radicaux libres, il détoxique l’organisme et soutient le système immunitaire. « De hauts niveaux de GSH sont associés à la santé et à la longévité » (Pr. Jean Carper).

Notre corps ne peut se passer de glutathion pour combattre les radicaux libres qui endommagent l’ADN, accélèrent le vieillissement, affectent les défenses immunitaires et sont la cause directe ou indirecte de troubles cellulaires, métaboliques et mêmes fonctionnels. Or, le niveau de ce tripeptide diminue constamment avec l’âge et de nombreux facteurs épuisent, peu à peu, nos réserves intracellulaires.

De nombreuses molécules sont reconnues pour leurs actions antioxydantes sur l’organisme (vitamines C et E par exemple…). Mais ces antioxydants sont d’origine exogène, c’est à dire qu’ils sont extérieurs à notre organisme et ne peuvent donc être produits par notre corps. Le glutathion est l’antioxydant propre à nos cellules, on ne peut donc sérieusement prétendre soutenir le potentiel antioxydant de l’organisme sans maintenir à niveau ses réserves intracellulaires en glutathion.

Le niveau en GSH diminue naturellement et constamment avec l’âge

Age Perte de glutathion
0 à 20 ans perte de 10%
21 à 30 ans perte de 15%
31 à 40 ans perte de 25%
41 à 50 ans perte de 34%
51 ans… perte de 40%…

En plus de sa diminution naturelle, plusieurs facteurs extérieurs épuisent nos réserves intracellulaires de glutathion dans l’organisme:

  • une surconsommation d’huiles rances telles les huiles végétales, partiellement hydrogénées
  • la pollution, une surexposition aux pesticides et métaux lourds
  • les métabolites médicamenteux
  • le stress
  • la mauvaise alimentation
  • l’exposition aux radiations
  • la consommation d’alcool et de tabac

Afin d’éviter que les réserves intracellulaires en GSH ne s’épuisent et ouvrent ainsi la porte à divers troubles, il faut fournir à l’organisme les moyens nécessaires pour qu’il puisse les reconstituer au fur et à mesure de ses besoins.

Propriétés

Le glutathion est à la base de notre système immunitaire. Nos cellules doivent constamment se réapprovisionner en glutathion. Le glutathion joue plusieurs rôles : antioxydant, immunostimulant, détoxifiant, énergisant.

Chaque jour notre corps vieillit, et doit faire face à des attaques extérieures (pollution, stress, agressions extérieures…). Ces différents facteurs diminuent significativement le taux de glutathion.

Or, notre système immunitaire est composé, entre autres, de globules blancs qui en sont les principaux acteurs. Ces globules blancs dépendent essentiellement du glutathion pour pouvoir continuer à fonctionner correctement.

Ainsi, une baisse de glutathion peut nous rendre beaucoup plus vulnérables aux radicaux libres présents dans notre organisme et qui sont associés à différents problèmes, tels que la fatigue musculaire et le vieillissement prématuré…

Conclusion

Le glutathion accomplit énormément de tâches importantes pour l’organisme. Il en est le principal antioxydant et préserve notre système immunitaire. Le glutathion est à la base de nos cellules et préserve leur intégrité en les désintoxiquant des composés dangereux (métaux lourds, agents polluant…).

Un apport seul en glutathion n’est pas suffisant. La consommation et l’administration directe de glutathion ne permettent pas de reconstituer l’intégralité de nos réserves intracellulaires en GSH. Pour y parvenir, il est donc nécessaire d’obtenir une production endogène et intracellulaire de GHS. Cette production endogène est apportée par des précurseurs peptidiques du GSH (gamma-L-Glutamyl-L-Cystéinylglycine) qui favorise la production de glutathion naturelle au sein de l’organisme.

« Le stress oxydant n’est pas une fatalité, nous pouvons nous en protéger, en réduire les effets par la connaissance des comportements et des facteurs qui l’aggravent, et espérer ainsi vivre plus longtemps en bonne santé »

Professeur Luc Montagnier « Les combats de la vie » Prix Nobel de médecine 2008

Sources :

  • Luc Montagnier “les combats de la vie”
  • Aslund, Berndt, Holmgren
  • The γ-glutamyl cycle [archive] BIOCHEMICAL PHARMACOLOGY 47 : 2113-2123, 1994
  • CLINICAL SCIENCE 91 :575-582, 1996
  • AMERICAN JOURNAL OF MEDICAL SCIENCE 307 :119-127,1994
  • GUT 52 :485-492,1998
  • Yamazoe Y, Roth RW, Kadlubar FF. Reactivity of benzidine diimine ,with DNA to form N-(deoxyguanosin-9-yl)-benzidine. Carcinogenesis 7:179-82,1986.
  • Bounous G, Papenburg B, Kongshavn PAL.
  • Dietary whey, protein inhibits the development of dimethylhydrazine-induced malignancy. Clin Invest Med 11: 213-7, 1988.
  • McIntosh GH, Regester GQ, Le Leu BK, Royle
  • PJ. Dairy proteins protect against dimethylhydrazine-induced intestinal cancers in rats. J Nutr 125: 809-16, 1995.
  • Frei E, Bertram B, Wiessler M. Reduced glutathione inhibits the alkylation by Nnitrosodimethylamine of liver DNA in vivo and microsomal fraction in vitro. Chem Biol Interact 55: 123-37, 1985.
  • Roberts JJ, Warwick GP. Mode of action of alkylating agents in formation of S-ethyl cysteine from ethyl methane-sulphonate. Nature 179:1181, 1958.
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